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Chapitre 3

Design stratégie, vers où ?

1. Un mindset et des méthodes qui profitent à toute l’entreprise  

Bien plus qu’un métier, le design est l’art de « dessiner  les desseins ». Il contribue à fixer la direction à suivre  et concrétise cette ambition. C’est un cadre de pensée  et un mode d’action qui fédère et transforme, à  l’interface de tous les métiers de l’entreprise. Il brise  les barrières de l’organisation pour la guider vers de nouvelles solutions. 

Le design : une place stratégique à prendre 

« La laideur se vend mal », disait le designer français Raymond  Loewy. Dans les entreprises manufacturées, le design a toujours eu  un rôle prépondérant au même titre que le marketing. Les objets  commercialisés sont en effet leur propre support de vente et se  doivent de séduire, de présenter leur meilleure facette.  

Pour les entreprises de services telles que la bancassurance pour  ne citer que ce secteur, c’est moins intuitif. Le design a encore  du mal à trouver sa place, y compris à l’ère du numérique,  entre fonction de transformation de l’entreprise et son rôle plus  historique de conception de produits et d’interfaces utilisateur.  On ne sait pas toujours comment le positionner même lorsque  les instances dirigeantes de l’entreprise sont conscientes de son  rôle d’agent transformant. 

Parfois à la DSI, parfois à la communication, au digital ou encore au  e-commerce, on a rarement affaire à une direction du design à part  entière. La discipline est le plus souvent associée à un département «  ombrelle » considéré comme légitime pour l’héberger. 

En 2022, on relève encore chez de nombreux acteurs une certaine  vision du graphisme cantonnée à la réalisation graphique et  d’interfaces. Notre conviction et notre expérience du sujet nous  font dire que les nouvelles générations de designers ont acquis  une maturité certaine sur toutes les composantes de l’entreprise 

et que nous sommes en train de sortir de ces schémas réducteurs.  

Un professionnel du design, qu’il intervienne à un niveau d’exécution  comme de direction n’est pas là pour « choisir la couleur des  boutons ». Son rôle va bien plus loin.

Il couvre les champs internes et externes à l’entreprise et veille  à la mise en cohérence de l’ensemble. Pas seulement dans ses  domaines d’intervention attendus que sont l’identité graphique, la  conception d’interface, le travail de la forme, mais également du  point de vue du marketing, de la communication, des modes de  fonctionnement… Il a un rôle transversal et vient poser sa pierre à  l’édifice dans « presque » tous les domaines. 

À ce titre, on ne devrait plus parler du design, mais des designs.  Quelques exemples : 

  • Design d’organisation 
  • Design d’expérience 
  • Design de process 
  • Design de marques 
  • Design de services 

Nombreux sont les départements de l’entreprise qui pourraient  bénéficier de l’apport du design, mais n’y font pas appel. On  pense notamment aux services juridique, RH, conformité, sécurité,  jusqu’au CSE (comité social et économique). Le design et son cadre  de pensée ont vocation à s’appliquer aussi dans ces domaines où  l’on ne l’attend pas. 

L’EXEMPLE 

Le Legal Design 

  • Quoi ? 

L’esprit, les principes et les méthodes du design appliqués aux  métiers et au département juridiques. 

  • Pourquoi ? 

 Le droit est affaire de spécialistes et une discipline complexe.  Ses notions, supports d’information ou process peuvent se  révéler peu accessibles à des publics non-juristes 

  • Comment ? 

AB testing, ateliers d’idéation, redesign, pluridisciplinarité,  écoute utilisateurs… sont autant d’approches design qui  permettent de résoudre un problème, construire un service,  concevoir un support juridique en prenant mieux en  compte les enjeux des parties. Typiquement : la refonte de  documents contractuels, centrés sur les besoins « utilisateurs  » au-delà de la règle de droit, adoptant un langage clair et un traitement plus visuel.

Désilotter la résolution de problèmes 

Loin de ne s’appliquer qu’au produit, digital ou non, le design  est un levier à haut potentiel pour toute l’entreprise. Son mode  de pensée, sa culture et ses modalités d’action sont pleinement  tournés vers la résolution de problèmes. C’est un regard critique,  un diagnostic pour confirmer les hypothèses liées aux symptômes  ou pain points de l’entreprise comme de l’utilisateur. Un levier  universel porteur de solutions. 

Révélateur des problématiques qu’il permet d’abord d’identifier et  de reformuler clairement, c’est ensuite un catalyseur de la créativité  collective. Le design met tout le monde autour de la table pour se  nourrir de l’expérience des parties prenantes. En confrontant les  points de vue des équipes qui composent l’entreprise, la résolution  de problèmes est plus rapide, l’information est partagée, la  transparence est de mise. Avec pour conséquence directe une plus  grande adhésion autour des solutions. 

Là où le design était auparavant associé au « trait du génie » et  en quelque sorte sacralisé, il est devenu un process et un mode  de pensée accessible à tous. En donnant d’abord l’impulsion via  les designers et des design doers identifiés dans l’entreprise, la  discipline diffuse au sein de l’organisation pour toucher tous les  départements. Les services back-office habitués à réfléchir en vase  clos autour de leurs sujets, avec leurs propres process, peuvent  désormais s’approprier un cadre de réflexion et d’action fondé sur  la co-création et l’anticipation.

Comment infuser cette culture design porteuse de solutions  et faire jouer pleinement son effet de levier ? Chez Devoteam  Digital Impulse, nous estimons que deux préalables humains sont  structurants de cette démarche d’acculturation : 

D’abord, que la fonction design soit intégrée au comité de direction  ou en tout cas au plus haut de la chaîne de décision. Un sponsor  incontournable.  

Ensuite, au même titre que l’on voit essaimer les coachs agiles dans  de nombreuses organisations, déployer des coachs design porteurs  de la stratégie et garants de la cohérence des actions sur les mailles  les plus fines de l’entreprise. 

Ce déploiement au plus large de l’organisation n’est rendu possible  que s’il est soutenu par un référentiel design stratégique défini en  amont et porté par ces acteurs. 

Un processus stratégique de moyen/long terme dont les sous composantes tactiques sont complexes et peuvent s’inscrire dans  trois grandes phases (voir schéma ci-dessous) : 

2. Concrétiser les intentions et les idées pour dessiner le futur 

Le design donne forme aux concepts et leur donne vie.  Bien au-delà du produit, il propose le cadre d’analyse  pour anticiper les tendances à venir, introduire de  la rationalité dans les décisions et concrétiser les  transformations. Il est un atout concurrentiel décisif à  l’heure où l’innovation d’aujourd’hui devient la norme  de demain. 

Se confronter au réel pour se projeter 

Ces quinze dernières années ont vu l’environnement de marché  évoluer comme jamais auparavant. Hautement concurrentiel,  saturé d’offres et de services disponibles. On observe une  intensification du jeu de la concurrence où « tout le monde se copie  ». La majeure partie des secteurs d’activité sont concernés. 

Comment tirer de la valeur dans cet environnement encombré et  atomisé ? Mettre dans les mains des utilisateurs ses services et  produits le plus rapidement possible permet de se confronter à  l’usage et de révéler comment ils peuvent se distinguer face aux  alternatives existantes. L’expérience utilisateur se complexifie avec  le digital et les leviers à disposition sont multiples. En concrétisant  cette expérience, en la rendant tangible, on peut dès lors identifier  les leviers à actionner ou à réorienter en priorité : axes de  communication, proposition de valeur, pricing, utilisabilité…

Nombre d’entreprises se positionnent sur le marché avec une  offre de services constituée sur la base d’un benchmark ou d’une  réflexion interne. La question clé de savoir si la solution proposée  est cohérente avec les besoins des cibles n’est pas toujours posée  en amont. Elle est pourtant fondamentale au moment de se lancer.  Confronter l’offre que l’on souhaite mettre sur le marché avec  l’appétence et les besoins réels est une clé du succès futur et a  minima un gage de limitation des risques.

Le design met l’humain au centre de sa réflexion en amont et  de ses actions plus en aval. Savoir ce que les utilisateurs pensent  et ressentent lorsqu’ils utilisent un produit ou un service est un  premier pas vers une évaluation en prise avec le réel. 

Quelles sont les dimensions de l’expérience à considérer ? D’abord  identifier les prises de position ou les intentions les plus fortes  de la proposition de valeur en vue de modéliser l’expérience visée.  La conception d’interfaces et ses maquettes sont une partie du  travail à réaliser, mais elles ne sont qu’une des composantes de  l’expérience. Cette dernière doit dépasser le design de produits ou  la réalisation d’écrans pour être pensée de manière globale. 

D’autres éléments de valeur tels que l’interopérabilité, les processus  sous-jacents, l’automatisation et l’interconnexion au cloud sont en  effet à prendre en compte. Les leviers liés à « l’émotionnel » comme  le ton de la conversation avec l’utilisateur, les valeurs véhiculées  ou encore les micro-interactions sont également à considérer.  Ces aspects sont in fine des déterminants majeurs de l’expérience  ressentie, des éléments de valeur tangibles… et de différenciation. 

Le futur : une réalité à anticiper 

Comme un prisme en distorsion constante, le futur dans lequel se  projette l’entreprise comprend de multiples facettes évolutives :  usages, culturelles, sociétales, environnement technologique, de  marché… Tous les secteurs ne sont bien sûr pas sujets aux mêmes  dynamiques. La santé ou le secteur bancaire présentent par  exemple de fortes contraintes réglementaires amenées à évoluer  et structurantes pour leur activité. De la même manière, la fin des  cookies tiers en 2023 annoncée par Google rebat les cartes pour  les entreprises positionnées sur le digital. Dans un monde VUCA  (Volatility, Uncertainty, Complexity, Ambiguity), ces changements  à venir sont à anticiper. 

Si l’on ne peut pas prévoir une crise sanitaire, on peut néanmoins  identifier certains cas de figure ayant une probabilité de survenir  par l’analyse des signaux faibles, typiquement : 

  • Des acteurs qui se positionnent 
  • Des investissements réalisés 
  • Des changements réglementaires en cours 
  • De nouveaux comportements communautaires
  • Des changements d’usage identifiés localement

Pour Devoteam Digital Impulse, se projeter dans le futur c’est  autant définir des trajectoires pour des produits qui s’inscrivent  dans leur temps que porter une vision de l’avenir auprès des  équipes qui, elles, s’inscrivent dans l’action, au présent. Les modèles  d’organisation et de collaboration ne peuvent rester figés face aux  transformations à l’œuvre. Dans ce cadre, la stratégie design a un  rôle d’accélérateur à jouer. 

Avoir une vision à long terme donne du sens à l’action et légitime  les orientations auprès des parties prenantes, en premier lieu des  équipes. Définir une trajectoire pour ses produits au regard d’un  contexte de marché a des implications fortes pour le collectif.  Identifier les futurs chantiers, c’est anticiper les nouvelles  méthodes de travail associées et prendre en compte les besoins  de changement en interne. 

Pour répondre à la question : « que veut-on délivrer sur le marché  en termes de produits et services ? », il convient de s’interroger  sur les impacts organisationnels et sur comment se structurer  en interne pour atteindre cette vision cible. Doit-on réorganiser  les équipes ? Faire appel à de nouvelles ressources ? Ces analyses  nourrissent les roadmaps et les plans stratégiques autant qu’elles  les questionnent. 

Le prototype pour aligner et engager 

Par où commencer une fois la vision posée et les principaux  éléments de valeur identifiés ? Définir sa stratégie, c’est prendre  position au sein d’une chaîne de valeur. 

Qu’est-il possible de modéliser ou de prototyper ? Presque tout et  c’est là que l’approche design prend toute sa mesure : une roadmap,  des sites et applications, un service en « stand-alone », des parcours  digitaux, des scénarios d’utilisation, des process, un écosystème  d’acteurs… Selon que la priorité est d’écouter, d’anticiper, de  tester ou de pérenniser, l’entreprise peut puiser dans un éventail  quasi inépuisable de ressources et d’approches permettant de  concrétiser une intention.

Les avantages d’un prototype ou d’un modèle sont multiples. Avec  d’abord des bénéfices sur le plan humain, pour les équipes. Support  de la réflexion, il tangibilise les intentions et les concepts, en facilite  l’appréhension et la compréhension. C’est ensuite un élément de  motivation fort. En concrétisant une vision partagée à laquelle se  référer, il permet l’alignement et met les contributeurs à un même  niveau d’information. Il est plus facile de convaincre et d’engager le  collectif sur des bases concrètes. 

Sur un plan plus opérationnel : le prototype permet la mesure  et l’analyse. Réaliser des mesures de performance ou tester une  approche pour un nouveau service n’est possible qu’à partir d’un  objet tangible, avec lequel on peut interagir. « If You Can’t Measure  It, You Can’t Improve It », disait le théoricien du management  d’entreprise Peter Drucker. 

Le prototype ou modèle illustré permet les tests et études utilisateurs  visant à valider les intentions, affiner une proposition de valeur, la  réorienter ou la réinventer le cas échéant. Il peut ainsi révéler un  second niveau de questionnement qui n’était pas apparu lors de  la phase d’idéation. 

Enfin, un prototype suffisamment avancé permet d’anticiper  des aspects plus techniques en soumettant les principaux  partis pris aux contraintes technologiques. Les intentions du  futur service sont-elles alignées avec la roadmap technique ?  Les diverses briques nécessaires à sa construction sont-elles  disponibles en matière d’identification, de sécurisation des  données, d’interopérabilité… ? Autant de questions qui trouvent  un début de réponse via le prototype et contribuent à fiabiliser la  future opérationnalisation.

3. Design + Agilité = Stratégie agile 

Si le Design et l’Agilité rythment les séquences de  travail sur le produit, ces disciplines ont beaucoup à  apporter à la stratégie de l’entreprise. En prise directe  avec la réalité du marché, le besoin utilisateur, les  contraintes de temps et d’argent, elles ont fait de la  résilience et de la réactivité leurs meilleurs atouts.  Manifeste pour une stratégie en mouvement, issue 

de l’expérience. 

Deux facettes d’une même impulsion 

Le Design Thinking a beaucoup fait parler de lui ces vingt dernières  années. Nombre d’entreprises s’y sont essayées avec un succès  variable. Si la boîte à outils de cette approche fait toujours partie  du kit du directeur de projets, sa culture centrée sur l’humain,  la créativité et la collaboration peut se diluer dans la quête de  résultats à brève échéance, et ne plus irriguer la nécessaire 

réflexion stratégique. 

Avec l’émergence du Lean startup et la recherche d’une nouvelle  efficacité pour les projets ou produits, le design thinking s’est  hybridé à d’autres méthodes dynamiques et collaboratives, au  premier rang desquelles : l’Agilité. Les démarches Design Thinking  et Agile convergent en effet sur des aspects fondamentaux : 

Elles sont centrées sur l’humain : elles mettent les parties  prenantes au cœur de l’équation, utilisateurs et 

équipes impliquées. 

Elles sont itératives : elles s’appuient sur des cycles courts  permettant la prise de décision et l’évaluation rapide. 

Elles reposent sur des tests : l’évaluation récurrente des  idées retenues ou options de développement prises.

Généralement perçues comme complémentaires, ces deux  démarches sont rarement intégrées ou répondent à un séquençage  spécifique où le Design Thinking s’interrogerait en amont sur le «  pourquoi » d’un problème, et l’Agile sur le « comment », lors de la  phase dite de « delivery ». 

Côté Design, la problématique soulevée serait l’objet d’une étude  approfondie avec une dimension exploratoire ouvrant de nouvelles  pistes de solutions ou de concepts. Tandis que du point de vue  de l’Agile, l’on s’intéresserait à l’exécution de la piste définie de la  manière la plus efficiente, notamment en la découpant en unités  de travail réduites, bien délimitées, et priorisées. Les deux approches  réservant la possibilité de pivoter à chaque étape d’avancement. 

Chez Devoteam Digital Impulse, nous défendons une vision  intégrée du Design et de l’Agilité pour la résolution des problèmes  les plus complexes. Chaque discipline se nourrissant des principes  de l’autre au profit de la créativité, de l’adaptabilité des projets et  de la stratégie. 

  • Combiner Agile et pensée Design c’est mettre l’efficacité au  service de la satisfaction client et des équipes. C’est intégrer  l’esprit centré utilisateurs de la réflexion sur les objectifs de  valeur de l’entreprise, à la construction de son offre et de ses  produits. Intégrer les utilisateurs et leurs retours aux étapes  clés du process agile : recueil du besoin, fins de sprint…Des  investissements réalisés 
  • Afficher les personas cibles au cœur de l’espace de collaboration,  inclure les Designers aux rituels agiles, intégrer les flux de travail  Design au Kanban… 
  • Mutualiser les enseignements et gagner du temps en  synchronisant les sprints Design et les sprints dédiés au développement. 

Avec des entreprises ayant gagné en maturité sur ces deux  sujets, la frontière entre le Design et les pratiques agiles de  développement logiciel tend à s’effacer. Des ponts de plus en  plus solides et pertinents s’établissent entre ces deux disciplines  et mettront à l’avenir l’utilisateur et des équipes toujours plus  multidisciplinaires autour de la table. 

Nous croyons que ces deux démarches, d’abord issues du  développement de produits, ont aujourd’hui vocation à s’étendre  à un niveau plus stratégique pour l’entreprise – l’organisation et  les processus – pour mieux répondre aux défis de demain dans  un environnement rendu incertain. Elles viennent inscrire les  faits, les tendances, le terrain, et une forme de rationalité (pas  seulement économique) à la décision pour in fine contribuer à  forger l’entreprise de demain, et sa nécessaire transformation.  

Stratégie Agile en contexte volatile  

Nouveaux entrants, évolutions technologiques rapides, usages  émergents… Dans cet environnement mouvant, seule une  stratégie en mouvement semble garante de la compétitivité. Il  s’agit de définir le bon cap, mais également de le réajuster selon  les exigences du marché et le contexte de l’entreprise. 

Pour être agile, l’entreprise doit s’adapter aux imprévus du moment  comme aux nouvelles tendances. Dans ce cadre, sa posture se  doit d’être autant réactive que proactive tout en maintenant  une continuité stratégique, opérationnelle et organisationnelle. 

On n’opère pas sa révolution tous les jours au gré de la volatilité  extérieure. Néanmoins, une certaine place à la flexibilité doit être  faite dans ses processus pour savoir rebondir. 

Agiliser son approche stratégique n’est pas donné à toutes les  organisations. Cette dynamique doit trouver un point d’ancrage  fort dans la culture de l’entreprise, avant tout appuyée sur  une vision partagée avec le plus grand nombre pour pouvoir être mobilisatrice. 

L’équation est plus ou moins complexe selon l’histoire, la taille et  la nature de l’activité de l’entreprise. Quelques principes issus de la  réflexion et de l’expérience de nos équipes conseil nous semblent  toutefois indiqués sur la voie d’une plus grande « réactivité  stratégique ». En voici les grandes lignes, définies par opposition  aux pain points communément rencontrés lors de nos missions.

Ces recommandations s’appuient sur les principes partagés par  le Design et l’Agile : l’écoute, le questionnement, la capacité à se  remettre en question et à pivoter, la collaboration, la culture du test  et de l’expérimentation… Un cadre conceptuel que nous utilisons au  quotidien dans la résolution des problèmes de nos clients. 

En étendant la pensée Design et les principes de l’Agilité au-delà  de leurs frontières initiales, à l’échelle de l’entreprise, on installe  un nouveau cadre de réflexion et d’action qui permet de poser la  première pierre de l’entreprise de demain. Hybrider ces approches,  c’est poser les bases d’une nouvelle organisation apprenante qui  développe sa propre capacité à se transformer par l’intelligence  collective, par l’expérimentation, et par l’amélioration en continu,  sans perdre de vue l’utilisateur, la réalité du terrain, et le rationnel  de sa capacité à faire. Une culture du changement intégrée en  somme, pour ne plus avoir à agir en réaction au changement.