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Étude : 47 % des dirigeants perçoivent la gouvernance des données comme un outil stratégique

Cergy, le 12 septembre 2024 – L’ESSEC Business School, au travers de sa Chaire Stratégie et Gouvernance de l’Information, en partenariat avec Devoteam, Thales, Covéa, Nicomatic et  Decathlon, dévoilent les résultats percutants de la deuxième édition du Baromètre MetraData. Cette étude vise à suivre l’évolution de la maturité des données des entreprises et organisations françaises et leur rôle stratégique dans  le temps, ainsi que les leviers et obstacles qu’elles perçoivent. Les résultats soulignent que les facteurs organisationnels et humains sont primordiaux pour améliorer la gouvernance des données, surpassant les aspects financiers.

Parmi les principaux enseignements :

  • 80 % des entreprises interrogées en particulier les grandes entreprises visent à maximiser la valeur de leurs données. Par rapport à 2023, les petites entreprises montrent une meilleure utilisation des données, notamment en vendant des données et en offrant des services supplémentaires aux clients.
  • Deux tiers des répondants rapportent une amélioration des processus métiers grâce à l’exploitation des données, avec une optimisation des tâches dans la moitié des cas.
  • Près de la moitié des entreprises considèrent la gouvernance des données comme cruciale. Pour 50 % des répondants, cette fonction est perçue comme stratégique. La mise en place du RGPD a été un déclencheur majeur pour plus de la moitié des entreprises interrogées, mais d’autres facteurs contribuent également à une préoccupation croissante pour cette gouvernance, notamment la recherche d’une meilleure performance de l’organisation.
  • Plus de 48 % des répondants identifient une prise de conscience accrue des opportunités offertes par l’Intelligence artificielle (IA), particulièrement l’IA générative. Environ 36 % des entreprises travaillent sur des cas d’usage impliquant l’IA, et les grandes entreprises sont les plus engagées dans l’intégration de cette technologie

Pour Isabelle COMYN-WATTIAU, professeur titulaire de la Chaire Stratégie et Gouvernance de l’Information de l’ESSEC : « Les DSI et les data office ont, depuis des années, l’objectif de mettre en place une meilleure gouvernance de la donnée et de l’information, notamment pour améliorer durablement la qualité de celles-ci. La démocratisation de l’IA générative a disséminé cette préoccupation dans toutes les strates des organisations. C’est une excellente nouvelle. Il reste néanmoins beaucoup à faire pour organiser, harmoniser et structurer cette gouvernance ».

La deuxième édition du Baromètre MetraData révèle que bien que la majorité des entreprises reconnaissent la valeur stratégique des données, beaucoup sont encore en phase de développement dans leur démarche. Près de 70 % des répondants indiquent que la collecte et l’analyse des données ont permis l’amélioration de leurs processus métiers, mais seulement 25 % estiment que leurs pratiques de gouvernance sont suffisamment matures. La mise en œuvre du RGPD continue de jouer un rôle crucial, avec 65 % des entreprises notant une amélioration dans la sécurité et la disponibilité des données depuis sa mise en place.

Grâce à l’avènement de l’IA générative, les entreprises ont pu prendre conscience du potentiel de leur patrimoine Data. Mais le chemin est encore long pour leur permettre d’en tirer profit à l’échelle industrielle. Celles qui avaient initié une démarche de data gouvernance ont un avantage concurrentiel pour maximiser l’apport de cette nouvelle technologie. J’espère que les enseignements de l’IA générative pousseront les entreprises à mieux gouverner leurs données et que nous verrons des évolutions significatives dans les prochaines éditions du baromètre.

Guillaume Haller, Chief Data Officer, Nicomatic : « La gouvernance de la donnée peut être vue sous deux angles : une stratégie offensive visant à maximiser la valeur de la data, et une stratégie défensive visant à se protéger et à limiter les risques. Selon une récente étude, la proportion d’entreprises ayant une stratégie offensive est de 80%, ce qui montre que la maturité globale des entreprises sur ce sujet augmente. C’est une excellente nouvelle, car cela signifie que les entreprises entrent dans une phase de réelle exploitation et d’industrialisation de la donnée.».

Selon l’étude, la gouvernance des données est perçue comme essentielle pour la performance stratégique des entreprises, avec 54 % des répondants affirmant que la préoccupation pour la gouvernance des données résulte de la recherche d’une meilleure performance pour leur organisation. L’intelligence artificielle (IA) est en pleine expansion, avec 18 % des entreprises ayant déjà intégré l’IA dans plusieurs processus métiers et 35 % travaillant sur des projets pilotes. Cependant, l’automatisation complète reste limitée, avec seulement 2 % des entreprises ayant automatisé leurs processus grâce à l’IA, tandis que 60 % des petites entreprises explorent encore cette technologie.


Elise Van Gastel, Responsable Data management et acculturation Data du groupe Covéa et Vice Présidente de DAMA France : « A l’aune de l’accélération de l’intelligence artificielle, les entreprises qui ont progressé en gouvernance de la donnée, comprennent la nécessité de mettre en place une gouvernance de l’IA. Pour cultiver l’excellence opérationnelle au service de la satisfaction de nos clients, cela nécessite de disposer d’une gouvernance solide, de socles techniques adaptés, d’une organisation et de méthodes de travail permettant de réunir les compétences pluridisciplinaires pour mettre en œuvre et passer à l’échelle les cas d’usage ».


Jonathan Janvier, Responsable du Data Office de l’activité Systèmes d’Information et Communication Sécurisés de Thales : « Espérons que la gouvernance des données sera bientôt reconnue comme un investissement stratégique plutôt qu’un simple centre de coûts. Le baromètre souligne une préoccupation actuelle : montrer que la gouvernance des données crée de la valeur pour l’entreprise et savoir communiquer cette valeur. Bien que souvent perçue à tort comme un poids financier, cette perception évolue grâce à une meilleure compréhension de ses bénéfices, comme le démontre l’étude ».

Ce baromètre illustre la montée en puissance de la gouvernance des données et de l’IA comme piliers stratégiques des entreprises françaises. Cette étude révèle à la fois des progrès significatifs et des défis persistants, soulignant l’importance d’une collaboration continue entre le monde académique, les entreprises et les experts pour avancer dans l’exploitation des données et de l’IA.


Les lecteurs peuvent utiliser les résultats de cette enquête pour évaluer la position de leur organisation par rapport aux meilleures pratiques et tracer leur trajectoire d’amélioration en matière de stratégie data.


Méthodologie : L’enquête a été réalisée au début de l’année 2024 auprès de 122 entreprises et organisations françaises par le biais d’un questionnaire envoyé par voie électronique comprenant 40 questions. Les répondants sont des dirigeants, des directeurs de systèmes d’informations, des directeurs de données et des directeurs fonctionnels couvrant plusieurs secteurs et tailles. Cette enquête a été enrichie par quelques entretiens auprès d’experts du domaine. L’analyse repose sur des croisements simples et l’élaboration de deux scores principaux : l’ambition stratégique en matière de données et les moyens déployés pour y parvenir.

 

A propos de Devoteam
Devoteam est une entreprise de conseil en stratégie digitale, plateformes technologiques, cybersécurité, IA et soutenabilité opérant dans plus de 25 pays.Née dans la tech il y a près de 30 ans, Devoteam guide ses clients dans la transformation digitale durable de leurs activités afin de libérer leur plein potentiel. Avec plus de 11 000 collaborateurs en Europe, Moyen-Orient et Afrique, Devoteam s’engage à mettre la Technologie au service de l’humain.

 

A propos de l’ESSEC Business School
L’ESSEC, fondée en 1907, est un acteur majeur de l’enseignement de la gestion sur la scène mondiale qui détient la « Triple couronne » en ayant les accréditations EQUIS, AACSB et AMBA. Avec 7 550 étudiants en formation initiale, une large gamme de programmes en management, des partenariats avec les plus grandes universités dans le monde, un réseau de 71 000 diplômés, un corps professoral composé de 177 professeurs, dont 25 professeurs émérites, l’ESSEC perpétue une tradition d’excellence académique et cultive un esprit d’ouverture au service des activités économiques, sociales et de l’innovation. En 2005, l’ESSEC a ouvert un campus en Asie, l’ESSEC Asia-Pacific, stratégiquement situé à Singapour. Ce campus représente pour l’ESSEC l’opportunité de participer à la croissance de l’Asie et d’apporter son expertise dans cette région en pleine expansion. En 2016, l’ESSEC a ouvert un nouveau campus ESSEC Afrique à Rabat, au Maroc. L’expansion internationale de l’ESSEC permet à ses étudiants et professeurs d’étudier et comprendre les forces économiques en présence dans les différentes régions du monde.
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